Trelew "a la francaise"

Vous vous demandez peut-etre ce qui m’a amene a traverse, une nouvelle fois, le continent sud-americain et qui fait ressembler mon itineraire a une “course de chien fou” comme me l’a si bien dit un ami russe. Le fait est qu’a Trelew se trouve mon premier contact en plus d’un an avec mon monde d’antan, le monde de l’avant-voyage. Il s’agit de Julien. Nos peres allaient souvent chasser ensemble et nous nous retrouvions souvent a gambader a leurs cotes a ces occasions. Je ne l’avais pas vu depuis 5 ans mais peu importe, il me recoit a bras ouverts et me conte son experience argentine. Depuis plusieurs mois a Trelew, il est charge de mettre en place le projet d’abattoir de son pere et de ses associes a Dovalon, une petite ville a 50 km de Trelew. Il travaille avec Guillermo, un impressionnant artisan, exceptionnel forgeur de couteaux.

Senor Pinguino en Punta Tombo  Colonia de pinguinos en Punta Tombo

J’arrive en fin de journee a Trelew et apres une reprise de contact avec Julien nous nous lancons vers Dovalon pour une petite rencontre de football franco-argentine, evidemment suivie d’une troisieme mi-temps toute aussi eprouvante ! Il est entre 3 et 4h, l’heure d’aller au « boliche » me dit Julien. Je vois qu’il a pris le rythme argentin le bougre ! Lorsque nous rentrons il n’est pas loin de 7h et j’ai juste la force de me trainer jusque mon grand lit double qui m’attend chez Julien et Guillermo.

Le lendemain en debut d’apres-midi nous nous rendons a Punta Tombo voir la plus grande colonie de pingouins du continent. Voyage a travers la pampa et les dunes pour enfin arriver a la cote ou les fameux pingouins sont en periode de nidation. Fideles, nos amis en tenue de soiree reste avec la meme paire jusqu'à la fin de leur vie. Le nid, creusee dans la terre meuble, generalement au pied d’un arbustre, possede toujours 2 œufs. Les pingouins sont des centaines et seront bientôt des milliers quand les petits auront eclos. Apres cette belle page nature, retour a Trelew pour une soiree sensiblement semblable a celle de la veille mis a part l’asado qui remplace la partie de foot, sacrement moins sportif du coup. Nous passons ensuite un dimanche tranquille qui permet de recuperer des 2 soirees precedentes.

Guillermo y Julien... y un pinguino (lo pueden ver?)  El equipo de futbol argentino de Dolavon

Le lundi, j’ai enfin l’occasion d’aller visiter l’abattoir ou travaille Julien. Il me fait le tour du proprietaire et m’en explique le fonctionnement. Le lieu est propre et en bon etat. Seuls manquent quelques petits ajustements mais le lancement devrait se faire sous peu. Dommage que je n’aie pas fait la visite dans un abattoir en fonctionnement, ca m’aurait peut-etre enfin fait passer le gout de la viande produite industriellement… Apres une petite coupure « the gallois » memorable dans l’apres-midi (cette partie de la Patagonie comptait de nombreuses colonies galloises et la culture originelle de ces peuples est encore tres presente), nous finissons la journee par une partie de foot et un « cordero patagonico » (meme concept que l’asado sauf que cette fois c’est une brebis qui y passe) dans le restaurant le plus paume de la region. Le repas fut delicieux et la soiree s’est achevee en musique ; le proprietaire s’est revele aussi bon cuisinier que chanteur folklorique ! Pour l’anecdote on nous a aussi force a pousser la chansonnette en francais et on n’a rien trouve de mieux que de massacrer une chanson de Balavoine.

Matadero en Dolavon  Cocinero y cantante, que suerte!

Je laisse finalement Julien et Guillermo en paix le lendemain et prends la route du sud.

« Merci encore « le grand blanc » ! Prends soin de toi et cuidado con las morochas en los boliches ! »

Commentaires (1)

1. Julien 05/11/2010

Profite bien de ton périple. Tu repasses quand tu veux.

Merci du conseil pour les morochas en boliche...ahaha !

ps : j'ai terminé la "Dieta" !

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