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BOLIVIA

Evo, salvanos del capitalismo!

Hasta el salar de Atacama

Lorsque je decide de quitter Uyuni, la ville est toujours a court de carburant et sujette a des vents violents. je tente neanmoins le stop dans la matinee en direction de la frontiere chilienne. J'abandonne au bout d'1h30, apres avoir vu seulement passer une camionnette et un bus. Ca ne vaut pas vraiment les kilos de sable avales en attendant... Je me refugie ensuite a la gare d'ou part un train a 3h du matin. Ca fait long a attendre mais je me dis qu'en pleine nuit il doit etre faisable de s'agripper a un wagon de marchandises ou, plus simple, de negocier un passage gratuit jusqu'a la frontiere avec les machinistes. Je garde l'option en tete, pour plus tard. je retente ma chance e stop dans l'apres-midi et, o miracle, un camion venant de La Paz m'embarque jusqu'a San Cristobal a 3h de la. Pedro, mon chauffeur, me parle de la vie a El Alto tout en mastiquant ses feuilles de coca et en fumant cigarette sur cigarette. Les paysages traverses sont completement nus et toute trace de vie est vite balayee par le vent et le froid.

Entre san cristobal y uyuni

A San Cristobal vers 18h, je croise le directeur de l'unique ecole du village a qui je force un peu la main pour avoir acces a une salle de classe ou passer la nuit. Il y fait bon, je suis chanceux. Le directeur me reveille a 5h30 car il se rend en bus a Uyuni. Nous sommes le 22 juillet, j'ai 25 ans aujourd'hui et je decide que la journee sera excellente. Cela commence plutot bien quand le chauffeur d'un autre bus qui se rend a la frontiere chilienne m'accepte a bord apres l'echange de quelques mots dans la fraicheur matinale. Le bus est endormi, je suis le seul a profiter des splendides paysages desoles que nous traversons jusqu'a Avaroa, a la frontiere bolivienne. Vallee de pierres, volcans gigantesques, pampa infinie font partie du decor alors que le soleil fait timidement son apparition et colore le tout d'une touche de rose orange qui donne au tableau une sorte de purete originelle capable de vous arracher une petite larme, abasourdi par tant de beaute.

Volcan Ollague del lado boliviano

Passe Avaroa, le bus nous avance de 2 km supplementaires avant de nous debarquer a la moitie du chemin entre la frontiere bolivienne et la frontiere chilienne constituee par le village de Ollague. Evidemment, je suis le seul a couvrir a pied la distance restante jusqu'au control chilien alors que le "troupeau" attend patiemment l'arrivee du berger, a comprendre une navette dans ce cas la... J'arriverai 30 minutes avant eux et j'aurai le privilege de profiter du paysage exceptionnel autour de moi. 

L'entree au Chili se fait de maniere tres professionnelle et je me rends immediatement compte que je passe dans un autre monde en comparaison au "desordre organise" de pays comme le Perou ou la Bolivie. Un gentil carabinier m'aide a obtenir un ride 10 minutes apres mon passage de la frontiere et me voici a l'avant d'un van luxueux avec Silvio dans le role du chauffeur. Comptant qu'une dizaine de vehicules seulement, bus exceptes, passe quotidiennement la frontiere a Ollague, je pense qu'on peut considerer que j'ai de la chance! Le voyage avec Silvio se passe tres bien. Ce dernier est heureux d'avoir de la compagnie et moi aussi. Nous passons plusieurs salars et le meme type de paysages desertiques et montagneux apercus en Bolivie en debut de matinee. Avant d'atteindre Calama, nous plongeons dans une valle ou des arbres et de riches cultures se melent a d'antiques ruines de la culture atacamena. Completement inattendu, tres surprenant et exemplaire dans son fonctionnement, le site laisse sous le charme.

Valle del Chui chui  pueblo Ollague  Paisaje despues de Ollague

Nous arrivons finalement a Calama, tranquille ville du nord du Chili ou j'echange mes derniers bolivianos avant de continuer le voyage avec Silvio jusqu'au petit village de Talabre, a 40 km au sud de San Pedro de Atacama. Nous arrivons en surplomb de l'immense salar d'Atacama pour le coucher de soleil, vision d'un reve eveille... Ce soir j'ai decide de passer la nuit dans le petit "hospedaje" que Silvio a construit lui-meme dans son village. C'est mon anniversaire apres tout et je m'offre un bon repas maison partage avec la famille de Silvio et une nuit au chaud; ma facon a moi de feter mon 1/4 de siecle!

Silvio y su familia - Talabre  vista sobre el volcan Lascar desde Talabre  Vista sobre el salar de Atacama desde Talabre 

En Uyuni, experimentando el trabajo a la boliviana...

Bon, faisons le point: pourquoi suis-je a Uyuni, petite ville perdue dans le coin le plus froid et le plus recule de l'altiplano bolivien? Pour voir le plus grand et le plus impressionant des deserts de sel du monde, j'ai nomme le salar d'Uyuni! Le salar, d'une superficie de pres de 12000 km2, se trouve a environ 3700 m d'altitude et renferme pres de 60% des reserves mondiales de lithium! Pas encore exploite a ce niveau (Evo veille au grain!), je peux vous dire que le nombre d'entreprises sur la liste des exploitants potentiels est sans fin...

Bref, de mon cote je suis juste la pour aller taquiner la bete et je passe ma premiere nuit a me questionner sur le mode d'exploration a adopter. Marcher? Tres tentant. J'en aurais pour quelques jours de marche (environ 140 km) avec un arret ravitaillement au milieu du salar sur l'ile Incahuasi. Probleme: le froid! Dans le salar les temperatures atteignent facilement -20C la nuit et je ne suis pas equipe pour ce genre d'aventures. En velo? Toujours tentant mais j'ai beau chercher et negocier a droite a gauche, personne n'est capable de me fournir une bicyclette usagee pour traverser ce damne salar. J'envisage l'achat d'une bicyclette neuve mais ce sera difficile de la revendre ensuite pour un prix raisonnable. En tour organise? Pas du tout tentant mais seule opportunite laissee aux nombreux touristes visitant le salar. Concretement, une jeep vous emmene jusqu'a l'ile Incahuasi ou vous sous promenez une heure ou deux pour ensuite revenir a Uyuni en fin de journee. Des tours de plusieurs jours sont aussi disponibles incluant la visite des paysages exceptionnels (et bien souvent inaccessibles) du sud ouest de la Bolivie. Tout cela a un cout que je ne suis pas dispose a payer... Bien, il me reste une alternative: prendre un bus local qui traverse le salar sans s'arreter d'est en ouest, soit de Colchani a Llica. Probablemet possible egalement de se faire prendre en stop par un camion charge de sel mais tres hasardeux et vu les conditions climatiques du coin je ne suis pas franchement enclin a tenter ce genre de pari...

Le lendemain de ma premiere nuit, je me leve donc avec l'idee de me rendre a Colchani. Je vais prealablement visiter le cimetiere de trains a la sortie de la ville. Je suis seul, tout est calme et le site est charge de souvenirs. Tres agreable.

Cementerio de trenes - Uyuni  Cementerio de trenes - Uyuni

Alors que le vent eleve furieusement le ton, je me lance ensuite sur la route poussiereuse menant a Colchani, 20 bornes a parcourir entre les 2 villes tout au plus. A peine sorti de la ville, je me fais embarquer par Alex, un jeune d'Uyuni allant charger du sel a Colchani, qui me prend en pitie me voyant lutter contre le vent. Sur le trajet il m'explique que sa mere tient une agence de tourisme a Uyuni ou la politique est: "si tu recrutes 6 personnes pour participer a un tour, tu t'ajoutes au groupe gratuitement en tant que 7ieme larron". Hum, comme je l'ai dit precedemment je ne suis pas un mordu des tours organises, mais le challenge est interessant et il s'agirait d'un tour de 3 jours tout compris jusqu'a la frontiere chilienne d'une valeur de 100$ environ. Ok, je marche!

Je reviens donc a Uyuni accompagne d'Alex et je commence a travailler dans l'apres-midi. Le job pourrait etre agreable dans une ville autre qu'Uyuni avec ses 4 pates de maisons et son climat a vous faire fondre le moral des plus enthousiastes en moins de quelques heures... Le soir, je croise Ed, mon ami cycliste londonien rencontre au Perou. Ce dernier a traverse le salar en velo et me conte son equipee. Je n'obtiendrai aucun client le premier jour et je rentre au bureau de l'agence ou je prends mes quartiers. A comprendre: Dona Teresa, la patronne, m'offre une assiette de soupe, un sac de couchage rembourre et m'installe sur le tapis de l'agence. A 6h le lendemain, il est deja l'heure d'aller "chasser le touriste" a la sortie des bus qui arrivent de La Paz. Pas facile puisque les 3/4 descend avec le nez dans son Lonely Planet ou son Guide du Routard et cherche telle ou telle agence ou il est dit que "le guide est un vrai connaisseur du salar", "l'agence est serieuse et la nourriture preparee pendant le trajet excellente", ou encore "que c'est le meilleur rapport qualite/prix". Bref, toute la ville d'Uyuni vit du tourisme mais seules quelques grosses agences font leur beurre parce qu'un jour un type est arrive avec ses gros sabots et a dit: "cette agence ca passe et cette agence ca casse". M'etonnerait fortement qu'il les ait toutes testees... 

Quoi qu'il en soit, je passe sur les details mais je resterai finalement 5 jours a Uyuni ou je recruterai une dizaine de touristes pour des tours de 3 jours et le meme nombre pour des tours d'une journee. Parler anglais, francais et espagnol couramment aide beaucoup… Pour des raisons d'organisation desastreuse, je participerai finalement a un tour d'une journee avec un groupe hyper-sympathique d'argentins. J'aurais egalement le temps de voir revenir quelques clients mecontents due a une gestion de l’agence tres hasardeuse. A noter que durant mon sejour a Uyuni, le courant a ete coupe pendant 4 jours a cause du vent (jusqu’a une tempete de sable apres 2 jours) et qu’il etait impossible de se procurer la moindre goutte d'essence a a pompe. Plutot genant quand on gere une agence offrant des tours en jeep dans un environnement ou l'on trouve au mieux une station-sevice tous les 200 km!

Banda de perros - Uyuni  Tormenta de arena - Uyuni  Mi companera de trabajo calentandose en la oficina - Uyuni

L'escapade dans le salar fut intense du point de vue des paysages et de la compagnie de mes argentins, mais franchement decevante si l'on considere l'industrie touristique que cela est devenue. Sorte de safari photo grotesque ou se melent touristes du monde entier entasses dans des jeeps Toyota dont la seule difference se pose dans le nombre de bidons d'essence sur le toit et de roues de secours a l'arriere!

Salar de Uyuni  Salar de Uyuni  Salar de Uyuni

Recoltando la sal - salar de Uyuni  Perdid en la inmensidad del salar de uyuni  isla Incahuasi - salar de Uyuni

Apres 5 jours a jouer la "mouette aux oeufs d'or" pour Dona Teresa, qui m'a loge et nourri tout ce temps la, je decide de prendre la tangente, malgre tout satisfait de cette experience dans le monde du tourisme et du "business a la bolivienne" vraiment tres particulier.

En el altiplano boliviano

Apres avoir pris un colectivo qui me mene sur les hauteurs d'El Alto, je marche longtemps, trop longtemps pour sortir de cette ville qui n'en finit plus. Heureusement, un camion et ses trois passagers m'embarque pour me deposer a la sortie dela ville. Enfin "dehors"! Un autre camion m'embarque pour quelques kilometres et me depose au-milieu de...nulle part! J'ai le temps d'apprecier la vuesur les montagnes. Un 4x4 avec trois jeunes paceños s'arrete ensuite et m'embarque pour une trentaine de kilometres. Nous nous arretons dejeuner ensemble dans un petit village. De classe moyenne, mes compagnons m'explique leur vision de la politique d'Evo (oui, ici,on appelle le president par son petit nom). Rien a voir avec la vision idyllique qu'on peut lire dans les journaux etrangers ou sur les levres des plus defavorises.

Iendome de La Paz

Alors que mes amis s'en retournent a La Paz, je me poste a la sortie du village pour continuer ma progression. Une heure de grand rien jusqu'a ce que Marcelo m'embarque. Lui non plus n'est pas tendre avec la politique du pays. Alors que j'avais prevu de longer la frontiere chilienne, il me convainct de l'accompagner jusqu'a Oruro. Apres tout, il a ete douanier dans cette partie du pays pendant presque 10 ans et sait de quoi il parle. Une fois a Oruro, j'ai un peu de temps pour visiter la ville avant la tombee de la nuit. Ancienne ville miniere, Oruro est fiere de son passe et plusieurs monuments sont la pour le rappeler. Jeme trouve ensuite un hotel pour moins de 2 euros (a ce prix la et vu la temperature exterieure je ne me donne meme pas la peine de chercher une eglise, ecole ou un quelconque etablissement susceptible de m'offrir le gite). A noter que les boliviens ne sont pas plus grand que les peruviens et du coup, cette nuit la, ma couverture m'arrive a mi-mollet pour le bas et au niveau des epaules pour le haut. Je ne comprends pas, ils mangent pourtant de la soupe matin et soir... Papa, Maman, m'auriez-vous menti etant petit?

Monumento minero - Oruro

Je m'offre une petite marche vivifiante le lendemain pour sortir de la ville et entame le stop en direction de Potosi. Juan s'arrete net dans son 4x4 alors que je viens a peine de lever le pouce. Chance, il cherche un compagnon de route pour son voyage jusqu'aPotosi. Apres 1h30 de route, je vois que Juan est epuise (ce dernier a conduit toute la nuit et n'a pas dormi une seconde). Je lui propose de prendre le volant et celui-ci accepte sans se faire prier. A peine suis-je installe sur le siege conducteur que Juan est deja en train de roupiller a l'arriere! Bon, c'est parti pour mon premier "auto-ride". Alors que les paysages au debut du voyage m'offraient une vue sur une pampa infinie et de petits villages d'adobe, nous entrons alors dans les montagnes. Le paysage se fait semi-desertique; la pierre se mele au sable et a la terre rouge et j'ai l'impression d'etre sur Mars. Quelques troupeaux de lamas se font malgre tout apercevoir sur le chemin. La jeep roule bien et nous sommes a Potosi en debut d'apres-midi.

  El altiplano despues de Oruro

A nouveau, je me trouve un hotel "baratissimo" ou passer la nuit au chaud et m'en vais en exploration. Potosi, a l'image d'Oruro, est egalement une ville miniere mais toujours en activite. Des tours sont organises pour aller voir les pauvres bougres qui triment au fin fond des galeries du Cerro Rico. Je me contente d'arpenter les rues de la ville a l'aspect colonial bien preserve. Bien amenagee, la ville n'est pas tres grande mais possede une superbe architecturet de petites rues sinueuses envoutantes. La nuit tombe et je ne tarde pas a aller me refugier sous la couette. J'adore les montagnes mais le froid de la sierra commence a me lasser un peu.

Montañas del altiplano  Mezclo de tipos - Potosi  Iglesia y cerro rico - Potosi

Pas facile de me faire embarquer le lendemain alors queje poireaute a la sortie de la ville. La raison: j'ai de la concurrence et la loi du pouce le plus fort est en vigueur. Apres 1h30 j'opte pour une autre strategie, le mouvement. Je me retrouve alors a un barrage routier un peu plus bas dans la vallee et, apres une autre attente de 1h30, j'obtiens enfin mon passage jusqu'a Uyuni. Je me retrouve avec une gentille famille bolivienne et ses 3 enfants. Je fais office de nourrice a l'arriere avec les 3 bambins ages de 13,6 et 4 ans. Apres 4h de voyage dans des paysages incroyables que la vie a totalement desertee (ou presque), nous arrivons a Uyuni. Moi avec un mal de crane et les chers petits avec quelques mots de francais en poche. Je suis directement saisi par le froid qui regne en ville; encore une fois pas question de dormir dehors. En effet, il fera -10C cette nuit la et mes deux couvertures s'avereront sensiblement insuffisante dans un pays ou le chauffage appartient au domaine de la science-fiction (de meme que des murs isoles d'ailleurs).

Tranquilo en La Paz

J'arrive donc a La Paz en milieu d'apres-midi. Enfin, pas vraiment La Paz puisque je suis a El Alto, la banlieue de LaPaz qui ne cesse de croitre jour apres jour du a l'exode rural vers la capitale (officieuse) de Bolivie. Nous sommes a 4000 m. Pour rejoindre La Paz meme je dois litteralement me "jeter dans la fosse"! Depuis El Alto,une route sinueuse descend en effet jusqu'au centre de La Paz situee dans le creux d'une vallee et cernee par de hauts sommets enneiges. Vue a couper le souffle! J'y retrouve Istok en fin de journee qui m'annonce que grace a un contact nous avons un appartementt pour nous dans le centre ville. Ok, appartement denue du moindre meuble mais appartement quand meme!

J'avais prevu de passer 2ou 3 jours en ville mais j'y resterai au final une dizaine de jours. La ville est en effet tres agreable, iln'y fait pas trop froid, on y mange d'excellentes patisseries, les marches sont surprenants et, tadam!, onpeut squatter la bibliotheque de l'Alliance Francaise gratuitement et y regarder des classiques du cinema francais ou y lire les dernieres revues de l'hexagone. J'ai enchaine les parties d'echecs avec Istok pour finalement en gagner 2 apres en avoir perdu une cinquantaine (je pense qui'il s'est lasse...). J'ai accessoirement donne quelques cours de francais a Valeria et son fils, rencontre fortuite et bienvenue. Et j'ai evidemment ecume les pubs ou j'ai pu suivre la fin de la coupe du monde et le sacre des espagnols, ceci en la compagnie d'un groupe de ciclystes globe-trotters qui dormait dans l'appartement voisin et de touristes slovenes sympathiques. Le sejour s'est acheve sur une fausse note puisque un deces tragique est arrive dans la famille de la personne qui nous hebergait. En voyage on vit parfois le meilleur comme le pire...

Slovenian crew - La Paz  Fila de combis - El Alto  Mis estudiantes de frances! - La Paz

Apres dix jours tres agreables a La Paz, j'arrive finalement a m'extirper de cette "douce retraite" et reprends la route.

Et, ah oui, un ami m'a recemment demande a quoi je resemblais car je ne mets pas assez de photo de moi sur le site - parait-il... J'ai deux versions a vous proposer, a vous de faire votre choix!

Pony tail style!   Valderama style!

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Copacabana

Apres une derniere nuit reposante au Perou, nous parcourons les derniers kilometres qui nous separent de la Bolivie et obtenons notre tampon d'entree a la douane. Nos premieres impressions en passant la frontiere sont tres positives et nous ne sommes pas mecontents de quitter la rudesse peruvienne. Nous sommes a Copacabana en fin de matinee, petite ville au bord du lac ou se melent touristes de haute volee et gentils hippies. L'attraction touristique la plus importante de la ville est l'ile du soleil (Isla del Sol) reliee a Copacabana par un service de ferries performant. Alors qu'Istok se prend une chambre d'hotel en ville, diminue par une infection intestinale (dernier petit cadeau du Perou probablement), je m'embarque pour l'ile du soleil.

A l'arrivee, je quitte sans attendre la foule qui s'amasse sur la plage et prend d'assaut les hotels situes sur le littoral sud. Apres 1h30 de marche tranquille, je quitte le chemin principal et m'offre un petit sommet ou j'elis domicile. Je suis seul, je plante la tente et je m'installe confortablement afin d'observer le splendide payasage qui s'offre a moi. J'ai une extraordinaire vue panoramique vue sur le lac, les hauts sommets boliviens et les cotes boliviennes et peruviennes! Le coucher de soleil est magique et seul le froid qui tombe avec l'arrivee de la nuit me convainct de regagner ma tente. Pas etonnant que cet endroit ait ete un lieu hautement sacre de la culture Inca!

Vista sobre el lago - Isla del sol   Amanecer sobre la sierra boliviana - isla del sol   Sierra boliviana - Isla del sol

Le lendemain, je rejoins Istok qui recupere tranquillement. Je passe un apres-midi sur fond de coupe du monde et une soiree sur fond d'echanges internationaux puisque nous rencontrons des compatriotes d'Istok. Autant dire que des slovenes en voyage ca ne court pas les rues et ces derniers sont donc heureux d'echanger quelques mots de leur propre langue.

Nous nous decidons a quitter Copacabana le lendemain apres l'ecrasante victoire de l'Allemagne sur l'Argentine. Sur le chemin, un camion nous promet un ride pour le lendemain a 7h jusqu'a La Paz. Tres bien ca! Ainsi nous passons encore un apres-midi tranquille en ville. Mon ami m'initie aux secrets du jeu d'echecs dont il est mordu. J'apprends beaucoup mais impossible de le battre, les europeens de l'est ont un don inne pour les echecs. Le soir, nous dormons au poste de police a la sortie du village. Les deux agents en poste nous accueillent a bras ouvert et nous en profitons. Le lendemain, aucun signe de notre camion et nous nous resignons a tenter notre chance ailleurs. Pa beaucoup de voitures dans le coin et nous ne quittons Copacabana que vers 10h30 pour finalement atterrir pres d'un petit village pres de Tiquina. Istok se lance alors seul sur la route de La Paz tandis que je reste a stopper ou je suis. Personne en vue. Je m'assieds au bord de la route tandis que mes pensees se perdent alors que je contemple les montagnes emergeant du lac en face de moi. Je rajoute une couche de spiritualite a la scene en sortant le bouquin de Bouddhisme Zen que j'ai recemment acquis (ok, j'en comprends la moitie pour l'instant mais ca vient tranquillement!).

Vista sobre el lago y las montanas - Cerca de Tiquina

Finalement, apres une heure de pseudo meditation, je me fais embarquer par une gentille famille qui m'emmene droit a La Paz.

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