En el altiplano boliviano

Apres avoir pris un colectivo qui me mene sur les hauteurs d'El Alto, je marche longtemps, trop longtemps pour sortir de cette ville qui n'en finit plus. Heureusement, un camion et ses trois passagers m'embarque pour me deposer a la sortie dela ville. Enfin "dehors"! Un autre camion m'embarque pour quelques kilometres et me depose au-milieu de...nulle part! J'ai le temps d'apprecier la vuesur les montagnes. Un 4x4 avec trois jeunes paceños s'arrete ensuite et m'embarque pour une trentaine de kilometres. Nous nous arretons dejeuner ensemble dans un petit village. De classe moyenne, mes compagnons m'explique leur vision de la politique d'Evo (oui, ici,on appelle le president par son petit nom). Rien a voir avec la vision idyllique qu'on peut lire dans les journaux etrangers ou sur les levres des plus defavorises.

Iendome de La Paz

Alors que mes amis s'en retournent a La Paz, je me poste a la sortie du village pour continuer ma progression. Une heure de grand rien jusqu'a ce que Marcelo m'embarque. Lui non plus n'est pas tendre avec la politique du pays. Alors que j'avais prevu de longer la frontiere chilienne, il me convainct de l'accompagner jusqu'a Oruro. Apres tout, il a ete douanier dans cette partie du pays pendant presque 10 ans et sait de quoi il parle. Une fois a Oruro, j'ai un peu de temps pour visiter la ville avant la tombee de la nuit. Ancienne ville miniere, Oruro est fiere de son passe et plusieurs monuments sont la pour le rappeler. Jeme trouve ensuite un hotel pour moins de 2 euros (a ce prix la et vu la temperature exterieure je ne me donne meme pas la peine de chercher une eglise, ecole ou un quelconque etablissement susceptible de m'offrir le gite). A noter que les boliviens ne sont pas plus grand que les peruviens et du coup, cette nuit la, ma couverture m'arrive a mi-mollet pour le bas et au niveau des epaules pour le haut. Je ne comprends pas, ils mangent pourtant de la soupe matin et soir... Papa, Maman, m'auriez-vous menti etant petit?

Monumento minero - Oruro

Je m'offre une petite marche vivifiante le lendemain pour sortir de la ville et entame le stop en direction de Potosi. Juan s'arrete net dans son 4x4 alors que je viens a peine de lever le pouce. Chance, il cherche un compagnon de route pour son voyage jusqu'aPotosi. Apres 1h30 de route, je vois que Juan est epuise (ce dernier a conduit toute la nuit et n'a pas dormi une seconde). Je lui propose de prendre le volant et celui-ci accepte sans se faire prier. A peine suis-je installe sur le siege conducteur que Juan est deja en train de roupiller a l'arriere! Bon, c'est parti pour mon premier "auto-ride". Alors que les paysages au debut du voyage m'offraient une vue sur une pampa infinie et de petits villages d'adobe, nous entrons alors dans les montagnes. Le paysage se fait semi-desertique; la pierre se mele au sable et a la terre rouge et j'ai l'impression d'etre sur Mars. Quelques troupeaux de lamas se font malgre tout apercevoir sur le chemin. La jeep roule bien et nous sommes a Potosi en debut d'apres-midi.

  El altiplano despues de Oruro

A nouveau, je me trouve un hotel "baratissimo" ou passer la nuit au chaud et m'en vais en exploration. Potosi, a l'image d'Oruro, est egalement une ville miniere mais toujours en activite. Des tours sont organises pour aller voir les pauvres bougres qui triment au fin fond des galeries du Cerro Rico. Je me contente d'arpenter les rues de la ville a l'aspect colonial bien preserve. Bien amenagee, la ville n'est pas tres grande mais possede une superbe architecturet de petites rues sinueuses envoutantes. La nuit tombe et je ne tarde pas a aller me refugier sous la couette. J'adore les montagnes mais le froid de la sierra commence a me lasser un peu.

Montañas del altiplano  Mezclo de tipos - Potosi  Iglesia y cerro rico - Potosi

Pas facile de me faire embarquer le lendemain alors queje poireaute a la sortie de la ville. La raison: j'ai de la concurrence et la loi du pouce le plus fort est en vigueur. Apres 1h30 j'opte pour une autre strategie, le mouvement. Je me retrouve alors a un barrage routier un peu plus bas dans la vallee et, apres une autre attente de 1h30, j'obtiens enfin mon passage jusqu'a Uyuni. Je me retrouve avec une gentille famille bolivienne et ses 3 enfants. Je fais office de nourrice a l'arriere avec les 3 bambins ages de 13,6 et 4 ans. Apres 4h de voyage dans des paysages incroyables que la vie a totalement desertee (ou presque), nous arrivons a Uyuni. Moi avec un mal de crane et les chers petits avec quelques mots de francais en poche. Je suis directement saisi par le froid qui regne en ville; encore une fois pas question de dormir dehors. En effet, il fera -10C cette nuit la et mes deux couvertures s'avereront sensiblement insuffisante dans un pays ou le chauffage appartient au domaine de la science-fiction (de meme que des murs isoles d'ailleurs).

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