Créer un site internet

La famille Saito

Je passe encore deux jours chez Yuichi qui ne peut me recevoir plus longtemps et continue mon exploration de Tokyo. Je visite en outre le parc Ueno ou il est tres agreable de se promener. Tous les musees qu’abrite le parc sont fermes (meme le zoo avec son fameux panda a ses portes closes) et je me rabats sur l’observation d’adolescents jouant au base-ball, le sport numero un au Japon. Je visite ensuite les quelques temples du parc avec en prime la rencontre d’un petit vieux qui m’interpelle dans un anglais approximatif pour me faire la visite du parc. Il a tout l’air de la materialisation d’un esprit espiegle d’un des temples que je visite et disparait aussi soudainement qu’il était apparu.

Ueno Park - Tokyo

Le lundi soir, je remercie Yuichi pour son acceuil et me dirige vers Chigasaki ou Keiko et sa famille ont accepte de me recevoir avant mon depart pour Ishinomaki le vendredi suivant.

« Arigato gozaimasu Yuichi ! Houdon wa totemo oishi deshita ! Kiotsukete, matane ! »

La maison de Keiko est tout en miniature et j’ai presque peur de casser quelque chose lorsque j’etends mes grandes pattes ! J’assiste ici a la demonstration nippone de l’optimisation de l’utilisation de l’espace. Tout est emboitable, interchangeable, miniaturise et concu pour etre le plus pratique possible. La famille Saito me recoit avec un diner typiquement japonais malgre l’heure avancee de la nuit et nous nous couchons tard ce soir la. La mere de Keiko ne parle pas anglais et Keiko assure donc la traduction. Avec le pere de Keiko, professeur universitaire, la discussion se fait en anglais. Je prends les quartiers de Masako qui est absente et qui de toute facon s’en ira dans deux jours pour Osaka.

Tandis que Keiko entreprend avec le plus grand serieux la tache difficile de m’enseigner les bases du japonais, sa mere entreprend la tache non moins difficile de me montrer l’etendue de la cuisine japonaise. Outre les fameux sushis, la cuisine japonaise recele de mets fins et d’excellentes patisseries. Ce qui me plait le plus c’est la sempiternelle division de la nourriture en une multitude de petits plats qui permettent une grande variete de saveurs a chaque repas. Je suis aussi etonne de decouvrir que le riz au curry (curry japonais, plus doux que son homologue indien) est un fameux plat au Japon. Pour ne pas faillir au cliche, nous allons un jour deguster des sushis dans le centre de Chigasaki avec toute la famille.

Pecheur a Chigasaki  My diner! - Chigasaki

Avec Keiko, une jeune fille brillante et a l’esprit particulierement ouvert, j’echange beaucoup sur le theme du voyage et de la difference culturelle France/Japon (j’ai meme encore reussi a caser une soiree crepes un de ces soirs ; le Ministere de la Culture devrait me donner une bourse pour propagation de la culture francaise a travers le globe !). J’ameliore aussi mon japonais et elle son espagnol, langue qu’elle apprend depuis quelques mois.

Crepes! - Chigasaki  Salle a manger nippone - Chigasaki

A part ca, j’occupe mon temps a me preparer pour Ishinomaki entre reunions avec mon « equipe » et courses pour me fournir en nourriture et en materiel impermeable (bottes notamment) puisqu’on nous a prevu de long bains de boue dans le nord. Chigasaki se situe au sud du Grand Tokyo et il me faut 1h30 de transports en commun pour rejoindre Tokyo Centre. A part ces reunions, j’evite donc de me rendre a Tokyo. Excepte un soir ou je fais la connaissance d’Aya, une sympathique couchsurfeuse avec qui je partagerai de bons moments autour d’un cafe.

Le vendredi soir, je quitte la famille Saito pour me rendre a Takadanobaba, dans les quartiers de Peace Boat. J’ai sur les epaules un sac surcharge de vivres, de materiel de camping et de vetements pour resister au froid et pour travailler dans la boue. Esperons que cela suffira…

Ajouter un commentaire
 

Créer un site internet avec e-monsite - Signaler un contenu illicite sur ce site

×