PERU

Machu Picchu? No me interesa...

El reto de Lazaro

Le dimanche, je rencontre enfin Lucho. Je fais egalement plus ample connaissance avec notre compagnon en chaise roulante. Ce dernier est venu a Trujillo dans un seul but, realiser un record du monde! Il souhaite faire le tour de la place centrale de Trujillo sans discontinuer pendant 33 heures sur sa chaise roulante. Sa motivation: faire prendre conscience aux populations et aux institutions que les droits des personnes handicapees ne sont pas assez respectes dans cette partie du globe.

Lazaro a un culot et une determination incroyables! Le type est arrive depuis une semaine, depensant ses maigres economies, et tente de regrouper les permis des diverses institutions qui lui permettront de realiser ce record. Il tente aussi de regrouper un peu d'argent aupres de sponsors pour pouvoir faire de la publicite et avoir les moyens de repartir ensuite en Colombie. Lucho et Lazaro sont amis et Lucho est la pour l'aider dans sa folle aventure. Le temps joue contre lui puisque le record est prevu pour le jeudi et le vendredi de la semaine suivante et que tout reste a faire. On nous sollicite alors pour l'assister durant la semaine et surtout pour le supporter pendant toute la duree de son record.

J'avais prevu de quitter Trujillo le lendemain et je ne suis pas tres chaud pour rester tant de temps ici. Mais la determination de ce trapu petit colombien a moustache a raison de ma mauvaise volonte. Je reste finalement.

Les jours qui s'ecoulent jusqu'a la date butoir du jeudi sont tranquillement remplis de visites au marche pour me gaver de fruits, de discussions interminables avec Istok, de courtes marches qui nous menent invariablement au restaurant ou a la patisserie, de visites a la famille de Lucho que j'apprends a connaitre avec entre autres une soiree cuisine francaise (j'ai tente le clafoutis aux abricots tandis que Philippe nous a concocte de succulentes lasagnes), et enfin (et evidemment!) quelques menus travaux pour la realisation de ce record fou de notre ami Lazaro Martinez Cruz! Entretemps, nous a rejoint Ed, un anglais en bicyclette qui s'est fait attaque dans le desert et vole tous ses papiers. Malgre ca, Ed reste tres calme et se joint a nous dans notre belle equipee. Le flegme anglais ne cessera jamais de me surprendre!

Cena en la casa de los ciclistas - Trujillo 

Arrive alors le jour J. Nous sommes a 8h petantes sur la place. La legendaire ponctualite latino nous fait attendre jusqu'a 9h30 avant de voir debouler notre champion entoure d'une caravane de presse bruyante et rugissante. Waow, je ne m'attendais pas a ca! Il y a des medias de tous les cotes, surtout des locaux mais aussi des regionaux et des nationaux. Lazaro est serein et ne doute pas un seul instant de son exploit. Le voila parti, on ne l'arretera plus. Alors que Lucho est au son et fait office de speaker et DJ, nous autres nous occupons de ravitailler Lazaro et de le suivre en velo pour qu'il ne soit jamais seul. La journee se deroule tranquillement alors que nous nous relayons sur nos bicyclettes. Le soir venu, la foule est plus importante que dans la matinee. Nous faisons le spectacle en poussant la chansonnette (avec Philippe nous y allons de notre petit Balavoine). Je prepare une bonne soupe a notre champion qui ne marque aucun signe de fatigue. Plus la nuit avance moins les curieux se font presents et plus la fatigue se fait sentir. C'est le moment crucial. Il est 3h; alors que mes compagnons se sont endormis, je lutte contre le sommeil accompagne d’Istok pour maintenir Lazaro eveille. Deux heures de dure lutte contre le sommeil pour finalement observer avec delectation les premieres lueurs de l'aube. Lazaro est toujours en course! Les medias reapparaissent par enchantement au fur et a mesure qu'avance la journee. Dans la matinee nous assistons a un defile militaire avec les enfants des ecoles de la ville. D'aucuns pourraient trouver cela beau, j'y vois seulement l'expression d'un propagandisme ecoeurant. Et en plus, ca gene notre champion dans sa progression! Heureusement que nous sommes la pour lui frayer un chemin... En debut d'apres-midi, Lazaro est relache et suivi par de nombreux riverains. Des compagnons en fauteuil roulant ou en bicyclette. Tout roule, je m'autorise donc une petite sieste apres ma nuit laborieuse. A partir de 16h la foule commence a s'agglutiner. Il ne reste que 2h30 a couvrir pour que notre ami Lazaro tienne son record. J'ai chipe l'appareil photo professionnel de Istok et je joue au reporter. Apres tout, je vaux bien tous ses amateurs de la presse peruvienne qui s'accumulent sur la ligne d'arrivee comme des guepes sur une tartine de confiture. La tension est a son comble. Le Eugene Saccomano local a rejoint la foule et commente en direct la course de sa voix puissante et tonitruante.La nuit tombe, les medias sont excites, nous sommes epuises et Lazaro reste impassible. Ca y est! Il passe la ligne d'arrivee! 33h de course non-stop et approximativement 250 km parcourus! Il tient son record mondial et son nom devrait apparaitre prochainement dans le Guiness Book.

Descansando durante la noche del record - Trujillo Istok y Lazaro durante la carrera - Trujillo Plaza de armas - Trujillo Istok cantando en yugoslavo - Trujillo

Nous restons un peu a l'ecart tandis que Lazaro est harcele par la presse. Finalement, il nous invite a le rejoindre et nos sales bobines sont donc prises en photo et filmees sous tous les angles. Nous aurons droit a notre minute de gloire a la tele et dans les journaux regionaux le lendemain. Apres le depart de la presse, nous plions bagages et Lazaro s'en va manger un poulet presque entier avant de s'affaler sur son lit. Tout comme nous...

Foto de la prensa a la llegada - Trujillo Miguel Espinoza comentando - Trujillo

Pas de repit puisque le lendemain nous organisons la fete pour les 16 ans de la fille de Lucho. Les "extranjeros" font sensation durant la fete au rythme de leurs souples pas chaloupes sur fond de salsa et de merengue. Non, je plaisante, nous dansons tous comme de vraies patates et amusons beaucoup la foule de jeunes adolescentes presente ce soir la. La fete bat son plein jusqu'a 6h. Encore une courte nuit...

A titre de parenthese, mes amis et  moi-meme avons fait doublement sensation dans la presse puisque une page entiere nous est consacree dans La Industria, un journal regional. Meme si l’article n’est pas fameux j’ai eu droit a la plus grande photo, he he! 

En el periodico! - Trujillo

Je ne quitte finalement Trujillo que le mardi a cause de l'insistance de mes compagnons... et aussi, je l'admets, a cause du gateau au chocolat quotidien de Araceli, la femme de Lucho.

"Lucho, gracias para todo! Eres un hombre generoso y tu familia es increible! Hasta luego chicos, pase un muy buen tiempo con ustedes! Despiertate Lazaro! Despiertate! :) "

Turismo en Trujillo

Me voila donc a Trujillo, en pleine rue centrale ou s'affolent des dizaines de passants et de nombreux vehicules. Je suis en contact avec mon ami Yougoslave Istok rencontre au Panama. Ce dernier a traverse l'Amazonie en velo pendant que je reluquais tranquillement les colombiennes plus a l'ouest. Je dois le retrouver a "la casa de los ciclistas", une sorte de legendaire lieu de pelrinage pour tout bon tourdumondiste en bicyclette. Le lieu est gere par Don Lucho depuis 25 ans qui se fait fort d'accueillir tout voyageur international passant chez lui. Bien qu'humble "mochilero" (voyageur en sac a dos), je suis accueilli a bras ouverts et je retrouve donc avec plaisir mon ami Istok, le "clown-philosophe".

Dans la casa se trouvent egalement un autre francais, Philippe, et un colombien en chaise roulante, Lazaro. Tout ce petit monde est bien sympathique mais aucune trace de Lucho ni de sa famille. On m'explique qu'ils vivent un peu plus loin et que la casa n'est que le lieu d'accueil des voyageurs et l'atelier de reparation des velos. A peine arrive, je pars donc en compagnie d'Istok faire une petite reconnaissance de la ville et partager mes aventures de ces derniers mois avec les siennes. Cela durera jusqu'au soir...

Le lendemain, nous partons visiter Chan Chan, une impressionnante relique d'une enorme ville de boue! S'etalant a l'origine sur plus de 20 km2, on n'observe plus aujourd'hui que les reliquats du palais central dedie aux rituels du peuple Chimu. Penetrer dans ce dedale de murs en adobe est fascinant et l'art Chimu est charmant. Dommage que les Incas aient mis fin a tout ca...

  Chan Chan - Trujillo Chan Chan - Trujillo Chan Chan - Trujillo

Chan Chan - Trujillo

Apres notre petite visite culturelle, place au fun! Direction Hanchaco, une station balneaire ou pullulent les gringos a la peau blanche et au nez pele, tout comme moi. La-bas, le surf est roi et je comprends tout de suite pourquoi en voyant la belle plage sur laquelle viennent s'echouer les fortes vagues de l'ocean pacifique. Nous degustons quelques fruits de mer et partons faire la sieste a l'ombre. Seul Philippe a le courage d'aller se jeter a l'eau accompagne de sa planche. Nous revenons en fin de journee en longeant le littoral entre Huanchaco et Trujillo.

Playa y surf - Huanchaco El litoral entre Huanchaco y Trujillo

 

Hasta Trujillo

Apres deux nuits de luxe a Cajamarca, je reprends la route le matin du troisieme jour. Une petite heure et demi de marche pour se mettre en jambe et me voila parfaitement positionne sur le chemin menant a Cajabamba. Pas le temps de deposer mon sac que je me fais prendre en stop par le laitier qui va faire le plein a Aguascalientes, a quelques kilometres de Cajabamba. Sur le chemin je l'aide a recuperer les pots de lait laisse la intentionnellement par les eleveurs. La route sillonne dans les montagnes et, apres San Marcos, celle-ci se transforme en route-piste ou pullulent les trous (parfois plus proche du canyon que du trou). Le laitier m'explique que la corruption est a l'origine de ce phenomene. De fait, la route n'a que deux ans, mais comme la moitie de l'argent s'en est alle dans les poches des differents actionnaires du projet, il ne resta ensuite plus assez d'argent pour faire un enrobe digne de ce nom...

A Aguascalientes j'attends deux bonnes heures a l'ombre d'un arbre qu'un vehicule ait pitie de moi. Bon, je n'inspire pas assez pitie apparemment alors je decide de marcher pour m'occuper. C'est le signal qu'attendait Elvis pour passer avec son pick-up et m'embarquer jusqu'a Cajabamba. La temperature est elevee dans la vallee et la nature prodigieusement riche.

Valle cerca de Cajamarca Hasta Huamachuco

Tout cela change une fois dans le camion de Mario. Mario s'en va charge de bois vers Trujillo et me trouve une petite place dans son vehicule, a la cime du tas de bois! Parfait pour la magnifique vue sur le paysage, moins sympathique lorsque la nuit tombe finalement et le froid qui vient evidemment avec. Je vous passe les details croustillants des 5h de route sur une piste defoncee avec un camion ne depassant pas le 22 km/h en pointe. Je finis le trajet avec deux maitresses d'ecole se rendant a Huamachuco. "Ben oui, viendez! Y'a plein de place sur mon tas de bois!" Nous arrivons vers 21h a la laguna de Sausacocha ou je descends. Je prefere voyager de jour pour observer le paysage et je ne suis pas presse. Je me regale donc d'une bonne truite du lac avant d'aller camper pres de l'embarcadere. Commence alors une lutte acharnee avec les "perros callejeros" (chiens de rue) qui m'en veulent definitivement pour je ne sais quelle raison... La lutte se poursuit jusqu'au matin et je loue le ciel de me fournir quelques pierres sur le chemin jusqu'a Huamachuco que je rejoins a pied.

J'esperais visiter le Marca Huamachuco la-bas (un des (tres) nombreux sites archeologiques du Perou) mais la route etait trop mauvaise et cela m'aurait coute les yeux de la tete. Bon, je visite donc rapidement Huamachuco et reprends le stop. Un premier ride en camion, un second en camionnette, me menent au sommet d'une montagne perdue. J'attends un epu avant de sauter dans un camion remplie de pierres a l'heure du dejeuner. Le chauffeur me previent qu'il ne va pas vite. Je lui reponds que je ne suis pas presse et nous partons. Apres 5h30 a somnoler sur mon tas de pierre, je me rends compte que nous avons fait exactement 82 km. Effectivement, pas presse l'ami... Heureusement la region est superbe malgre les nombreuses mines a ciel ouvert qui devisagent la region. 

Bon, je n'arriverai pas a Trujillo aujourd'hui. Je decide donc de descendre du camion a Yamobamba ou des policiers de route m'indiquent une maison ou je pourrai camper dans le jardin. Je suis accueilli par une bonne dame qui, en plus de me laisser dormir dans son jardin, me prepare une bonne soupe chaude avant d'aller dormir. Je revois mes amis policier avec qui je conviens d'un rendez-vous le lendemain pour qu'ils m'aident a trouver un vehicule pour m'amener a Trujillo.

Plaza central - Huamachuco 

Hasta Trujillo Hasta Trujillo Mis amigos policias - Yamobamba

Je passe une fraiche nuit et me reveille a 5h. A 6h30, me voila dans un van en direction de Trujillo. Les occupants m'ignorent. Tant mieux, cela me permet de roupiller sans gene et d'observer le paysage. Plus on s'approche de la cote et plus la montagne se fait rocheuse tandis que les fonds de vallee restent verdoyants. Surprenant contraste! J'arrive finalement a Trujillo en fin de matinee.

Cajamarca

Je quitte difficilement Chiclayo en debut d'apres-midi. Nous sommes dimanche et jour de la fete des meres qui plus est! Apres avoir donc un peu tourne a la sortie de la ville, j'arrive a recruter un chauffeur pour m'emmener a la Ciudad de Dios (original...) un peu plus au sud le long de la cote. Je voyage donc avec Frederico et Ricardo, deux boutes-en-train qui n'arretent pas de me titiller pour savoir ce que je pense des peruviennes. Je reste poli bien que le canon de beaute au Perou soit bien eloigne de celui de la Colombie! Je suis debarque a la Ciudad de Dios et je marche jusqu'au peage a la sortie de la ville. De la, je me dirigerai a nouveau vers les montagnes. Pendant un peu plus d'une heure j'y poireaute en attente d'un vehicule. La moyenne est d'un vehicule toutes les 20 minutes, j'ai donc le temps de discuter avec les employes du peage et quelques curieux rassembles autour de moi. Finalement, j'abandonne le stop pour aujourd'hui et je plante la tente dans les environs, couve par les employes de la sous-station d'a cote et la police. J'ai droit a un superbe coucher de soleil sur les montagne avant de sombrer dans les bras de Morphee!

Montañas - Ciudad de dios Atardecer al peage - Ciudad de dios

Le lendemain, rebelote au peage. Ma chance se remet en marche puisque je suis rapidement pris en stop par une jolie jeune femme, son chauffeur et un de ses employes qui m'emmenent directement a Cajamarca. Nous discutons sans discontinuer pendant les 3h de trajet et j'apprends que ma bienfaitrice s'appelle Natali Sacco, Miss Perou 96! Natali, en plus d'etre jolie, est affable et particulierement sympathique. Une fois a Cajamarca, elle m'offre le petit-dejeuner et me donne des contacts a Trujillo ou elle vit. Quand je lui explique que j'ai l'intention de camper dans le coin, elle me met en contact avec Christian, un de ses amis proprietaire d'une fameuse hacienda de la region ou les vaches se font appeler par leur petit nom. Sur ce, je rencontre donc Christian qui m'alloue une chambre dans son hacienda completement deserte.

La Hacienda La Colpa y sus llamas - Cajamarca La Hacienda La Colpa y sus vacas - Cajamarca

Nous sommes deja en plein apres-midi et j'ai le temps de faire un tour dans "ma grande propriete" avant d'aller faire un tour en ville. Le centre aux rues etroites est agreable mais le traffic y est pesant. La place centrale est charmante avec ses eglises romanes et le marche colore (j'adore les stands ou courent les "cuis", ces mignons cochons d'inde qui generalement finissent a la broche). Avant le coucher de soleil, je visite egalement les ventanillas de Otusco, des niches funeraires creusees dans la roche plus de mille ans avant JC! Je rentre ensuite a la hacienda ou je suis accueilli par les veilleurs de nuit et leurs sympathiques chiens qui ne revent que d'une chose, me mordre les molets.

Iglesia San Francisco - Cajamarca Mercado - Cajamarca Ventanillas de Otusco - Cajamarca

Plaza central y catedral - Cajamarca

Le lendemain, je m'engage dans la montagne dans le but de joindre le site archeologique de Cumba Mayo. Je debute en marchant et finis par me faire prendre en stop alos que je n'avais rien demande. Deformation professionnelle... Le trajet jusqu'au site me fait passer par de petits hameaux ou l'agriculture et l'elevage sont les activites principales. Les indigenes du coin ont des chapeaux pointus qui m'arrachent un sourire chaque fois que je les vois. Ce qui me fait moins sourire est la pauvrete qui regne dans ces hameaux. D'autant plus que je suis beaucoup plus sollicite ici pour mettre la main a la poche, et pas seulement par les mendiants mais par tout le monde. Manifestement, le Perou est un des pays les plus pauvres que j'ai traverse...et probablement le plus touristique, cherchez l'erreur.

J'arrive donc a Cumbe Mayo, sans payer un sou et avant les cars de touristes (on sent la fierte qui emane de ces paroles, n'est-ce-pas?) et je commence a arpenter ces etranges amas rocheux a flanc de montagne. Le lieu est spectaculaire et possede un cote mystique certain. Un peuple ancien venait d'ailleurs realiser ici ses rituels et a laisser quelques traces de son passage. Autre chose remarquable, un canal d'un dizaine de kilometres, creuse a meme la roche et se dirigeant jusqu'a Cajamarca. Je me ballade donc seul dans ce decor et entame ma redescente a pied vers la ville. J'ai toujours l'impression d'etre seul dans ces montagnes mais l'impression est trompeuse. L'indigene est silencieux et discret et, en faisant un peu attention, on peut distinguer des chapeaux pointus depassant de-ci de-la des hautes herbes ou des champs de culture.

Vista sobre Cajamarca desde la montaña Cumbe Mayo - Cajamarca Cumbe Mayo - Cajamarca

Apres ma ballade, je passe l'apres-midi en ville, partage entre mes visites dans diverses patisseries (ah, gourmandise quand tu nous tient!) et dans les musees. J'y fais la connaissance de Alicia, une archeologue sympathique qui me montre sa collection de poteries pre-inca. Retour a la hacienda dans la soiree, une nouvelle fois sous une superbe voute nocturne parsemee de scintillantes etoiles.

El desierto de Sechura

Nous couvrons de bon matin le kilometre qui nous separe de la frontiere peruvienne. Nous sommes accueillis par des poules, des chevres et des cochons hurlants qui sont brades du cote peruvien. En deux sauts de puce nous nous extirpons de la frontiere et de ses contrebandiers en tout genre (j’ai déjà donne, voir Mexico/Guatemala) et, apres un copieux petit-dejeuner, je nous obtiens un ride en camion jusqu’a la ville de Piura. Incroyable de voir comme le paysage change progressivement en l’espace de quelques heures alors que nous nous rapprochons de la cote. Finalement, lorsque nous arrivons a Piura, le paysage de montagnes vertes de basse altitude a été completement remplace par un desert de sable parseme de quelques arbres et epineux.

En la mula hasta Piura

La Panamericana en el desierto  El desierto de Sechura

La chaleur est torride et nous ne nous attardons a Piura que dans le but d’acheter quelques fruits et de l’eau avant d’aller camper dans le desert. Bon, le temps de deguster quelques douceurs a l’arequipe egalement, cette onctueuse creme de lait, produit phare de la patisserie peruvienne. En fin d’apres-midi notre campement est etabli. Completement isoles dans ce paysage typiquement marocain…euh…peruvien…enfin, je crois. Vu l’isolement et le peu de risque d’incendie, nous nous autorisons un grand feu de joie, ce qui a l’avantage d’eloigner les moustiques. Une nouvelle soiree tranquille avec mes compagnons de route. Finalement, quand on a le meme etat d’esprit ce n’est pas si mal de voyager a plusieurs !

Atardecer en el desierto Campamento en el desierto Como se transportan las cabras en Peru... - Piura

Pas si facile de se procurer un transporteur jusqu'à Chiclayo le lendemain. Du coup, nous optons pour la separation strategique. Mes amis russes s’en vont avant moi mais je ne tarde pas a les rejoindre. Nous sommes tous reunis a Chiclayo en debut d’apres-midi. La ville possede une belle place d’armes et la chaleur n’est pas trop suffocante. Je passe une bonne partie de l’apres-midi cloitre dans un cafe interet avant de rejoindre mes amis pour une derniere reunion. Nous discutons jusque tard dans la nuit supportes par de la bonne biere peruvienne. Je les quitte avec un beau bracelet au poignet et une carte de l’Amerique du Sud, chose que je recherchais desesperement depuis plusieurs mois. Merci du fond du coeur !

« Thanks guys for everything ! A pleasure to have met you, to have traveled with you and simply to know you ! Enjoy the trip and see you soon ! »

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